Ledit frère a été condamné en 2009 à 25 ans de prison. Le motif? Avoir mené un soulèvement militaire en 2005, soulèvement au cours duquel quatre policiers ont été tués.
En prime, Antauro a une grande gueule. Moins d'une semaine après la prise de fonctions de son président de frère, il annonçait aux médias que sa sortie de prison était proche, et que la décision était politique. Comprenez: mon frère le président va me faire libérer. Diplomate, quand une des craintes des Péruviens lors de la campagne était que Keiko Fujimori fasse libérer son ex-président et toujours prisonnier de père, Alberto Fujimori, si elle avait remporté l'élection.
Fujimori qu'Antauro Humala tacle au passage, sur le thème: j'ai cherché à défendre la Constitution de 1979 - celle que Fujimori a fait remplacer après son auto-coup d'Etat - alors que lui a commis des crimes contre l'humanité, rien à voir.
Ollanta Humala, qui cause peu (mais qui flingue), a donc remis les pendules à l'heure: la libération de son frère n'est pas à l'ordre du jour de la présidence de la République.
Néanmoins, les charges pesant sur Humala aîné pourraient être revues. Humala père, Isaac de son prénom et avocat de son fils, a déposé un recours en arguant l'absence de preuves du délit d'assassinat, ce qui ramènerait la peine à 17 ou 19 ans. S'il arrive à faire sauter aussi le délit d'enlèvement, Antauro pourrait avoir accès aux programmes de réduction de peine.