Où on ne reparle pas du Guatemala

14 juillet 2009 dans Amérique

Deux mois après l'assassinat de l'avocat Rodrigo Rosenberg, BBC Mundo publie un papier de suivi de l'affaire, intitulé L'inertie de l'impunité guatémaltèque. Essentiellement pour dire qu'il n'y a rien de neuf et que l'enquête n'aboutira probablement jamais.

On aurait pourtant bien cru que les choses allaient bouger: un avocat qui dénonce de hauts personnages de l'Etat, au cas où il lui arriverait malheur; qui est assassiné quelques jours plus tard; une instance internationale, la CICIG (Commission Internationale Contre l'Impunité au Guatemala) qui est chargée de l'enquête, en parallèle par rapport à la justice nationale...

Et rien. Aucune information sur l'enquête, quelques articles de bilan à 2 mois. Du coup, pour étoffer son article, BBC Mundo revient sur deux autres enquêtes non résolues (parmi les 98% d'enquêtes non résolues sur les enquêtes ouvertes...): les accusationsde corruption contre l'ex-président Alfonso Portillo, et l'assassinat de l'ex-conseiller présidentiel pour la sécurité, Victor Rivera, en 2008.

Tout de même une nouveauté dans la nébuleuse de l'affaire Rosenberg, mais qui vient de l'extérieur: Evo Morales, président de Bolivie, manifeste son soutien à son homologue 'frère président' du Guatemala. A première vue c'est un peu plus étonnant qu'il soutienne Álvaro Colom que Mel Zelaya, allié au sein de l'ALBA; mais l'explication tient peut-être au fait que le secteur privé a participé aux manifestations qui ont suivi la mort de Rosenberg pour demander la démission du président. Ce qu'on appelle un réflexe pavlovien?