Enrique Nuñez, président de l'Association Nationale de la Moyenne et la Petite Entreprise, dénonce les priorités du nouveau gouvernement. Il indique notamment la réorientation de fonds destinés par Zelaya à accorder aux petits entrepreneurs des prêts à 7%, et qui sous Micheletti ira vers d'autres secteurs suscpetibles de payer un taux d'intérêt de 26%.
Des 230.000 PME que compte le pays, 95% sont des microentreprises, et beaucoup d'entre elles - mais on n'a pas de chiffres - aurait déjà dû licencier 50% du personnel (1 personne sur 2?).
Si les classes populaires, inquiètes de l'avenir ou sans ressources, ne dépensent plus d'argent en biens ni en services, ceux qui le peuvent ne laissent plus non plus leur argent à la banque. Le Superintendant des Banques (joli titre, n'est-il pas?) dément une fuite des capitaux, mais on observe ce que les économistes appellent une 'décollecte' dans les banques du pays.
Le président Manuel Zelaya, déposé il y a maintenant trois mois, est arrivé aujourd'hui à Washington, dans ses tournées ininterrompues et de plus en plus désespérées pour obtenir l'appui qui lui permettra de regagner son pays. Le temps joue contre lui, et la campagne électorale s'est ouverte hier dans l'incertitude.