Ajoutez deux et deux et vous arrivez au métier du jour: passeur. On n'est pas si loin de Charon, vous allez voir.

Or donc, quand la Dixième (qui est en travaux, ce qui veut dire qu'il y a des tranchées partout) ou une autre rue se transforme en Styx, surgissent des passeurs d'un moment. Quelques tasseaux, ou plus couramment quelques briques glanées ici ou là: un élégant petit pas japonais surgit au milieu de l'onde.
Je ne sais pas si l'éloignement en est habilement calculé, mais c'est souvent malcommode. Une main secourable vous est alors tendue; laquelle main se retourne paume vers le ciel à la fin du parcours (Charon fait payer au début, lui) pour une petite récompense.
Sur la photo en revanche, il s'agit de l'un des ouvriers qui assurent la circulation des nombreux bus de la 10è.
Crédits photographiques: Pierre Turkovics