Pour Manuel Zelaya, il ne fait aucun doute que ce nouvel assassinat est politique. Emmo Sadloo, un fidèle du président - il s'était laissé pousser la barbe depuis le coup d'Etat, pour ne la couper qu'au retour de Zelaya dans son pays - avait reçu des menaces de la part du gouvernement du président de fait Micheletti, qui parlait de lui retirer la nationalité hondurénienne et de le déporter en Inde, d'où il était originaire.

Après le coup d'Etat de juin 2009 contre le président Zelaya, la violence est montée de plusieurs crans au Honduras. On dénombre 77 homicides pour 1.000 habitants, soit un taux de criminalité dix fois supérieur à la moyenne mondiale. Le taux global latinoaméricain est de 18 pour 1.000.