De 4 jours de 'telenovela por capítulos' - feuilleton par épisodes - le défi s'est tristement établi à deux jours, et encore, sans qu'aucun (8h de Chávez le jeudi, 6 heures le vendredi) ne vienne battre le record établi.
Les raisons techniques semblent plutôt en rapport avec le refus des intellectuels étrangers invités à débattre de se soumettre aux conditions du président. Un incident avait déjà éclaté lors de l'arrivée d'Álvaro Vargas Llosa, retenu deux heures à l'aéroport de Caracas. Le fils du Nobel de littérature venait intervenir dans un forum sur la liberté et la démocracie, à l'invitation d'une ONG proche du secteur entrepreneurial. Mario Vargas Llosa devant également prendre la parole dans ce contexte, Chávez lui a proposé (du jeudi pour le samedi) de participer à un débat entre intellectuels de droite et de gauche sur 'libéralisme et socialisme'. Lesdits intellectuels de droite (enfin, ceux qui avaient pu entrer sur le territoire) contre-proposant un débat entre Vargas Llosa (père) et Chávez, celui-ci a eu cette phrase admirable qui donne le titre de ce billet. Ajoutant aimablement qu'il ne jouait pas dans la même cour, ou plus exactement dans la même division de base-ball, sport national vénézuélien, Chávez a souligné ainsi que Vargas Llosa avait échoué à se faire élire président du Pérou en 1990, ce qui ne rajeunit personne. Cette année-là, Hugo Chávez devenait lieutenant-colonel et entamait à l'université Simon Bolivar une maîtrise de Sciences Politiques qu'il ne put mener à bien, puisqu'il participa en 1992 à une tentative de coup d'Etat qui lui vaudra deux ans de prison.
Juste pour la route, mon Aló Presidente préféré: celui dans lequel les Chávez Brothers (le frère aîné, Adán, est ministre de l'Education) annoncent le changement d'heure (en 2007, le Vénézuela a avancé son heure officielle de 30 minutes. Parce qu'il le vaut bien) pour le bénéfice des écoliers. C'était tellement clair que l'émission Noche Hache en a fait ses choux gras.
Au passage, Chávez a finalement été absent lors de la cérémonie de prise de pouvoir de Mauricio Funes, premier président de gauche au Salvador.