Le ministre chilien de l'énergie aimerait bien acheter du gaz chilien, et l'entreprise publique bolivienne d'énergie YPFB aimerait bien lui en vendre...
Mais rappelez-vous la guerre du Pacifique (1879-1884, à un cheval près). La Bolivie y a laissé son accès à la mer. La guerre du gaz de 2003 - le soulèvement des populations indiennes - a été entraîné par un projet d'exportation de gaz vers les Etats-Unis, via le Chili. Pour calmer le pays, le président par intérim Carlos Mesa avait proposé un référendum de cinq questions dont celle-ci: Etes-vous d'accord avec la politique du président Carlos Mesa d'utiliser le gaz comme ressource stratégique pour l'obtention d'un accès utile et souverain à l'Océan Pacifique? La réponse avait été un oui massif, et l'actuel président bolivien Evo Morales a conservé ce cheval de bataille (sa stalle est à côté de celle de la défense de la coca et de la sauvegarde des compétitions de foot à haute altitude, entre autres plus sérieux).
Les négociations territoriales ne sont pas précisément en bon chemin: au dernier épisode, Evo Morales annonçait son intention de traîner le Chili devant les tribunaux internationaux pour retrouver sa mer. Quant à Sebastián Piñera, le président chilien, les étudiants peuvent témoigner de son penchant modéré pour les négociations difficiles.