Une application aide les Venezueliens à trouver les denrées rares

6/8/2013, 4:05:26 PM dans Amérique

Face à la constante pénurie de produits de base tels que la farine, le sucre, le lait, le dentifrice, le déodorant ou le papier hygiénique, les Venezueliens recourrent au système D pour savoir où se fournir. Un jeune ingénieur vient de créer une application, Abastéceme ("Ravitaille-moi"), grâce à laquelle les utilisateurs signalent la présence des différents produits dans tel ou tel supermarché.

Pour trouver ce dont ils ont besoin, les Venezueliens ont plusieurs options: passer beaucoup de temps à faire le tour des magasins, en espérant arriver entre un arrivage et la rupture de stock quelques heures plus tard; se précipiter chez un distributeur sur la foi du bouche-à-oreille, ou payer les employés des boutiques pour qu'ils les préviennent des livraisons.

Au Venezuela, le taux de pénétration du téléphone portable est supérieur à 100%, et la moitié des équipements sont des smartphones, ce qui place la République bolivarienne en tête des pays d'Amérique Latine. Le marché potentiel d'une application pour portable est donc conséquent.

José Augusto Montiel a lancé Abastéceme, qui fonctionne grâce aux données apportées par les utilisateurs. Les 4.000 membres actuels, essentiellement localisés à Caracas, signalent la présence des produits dans les supermarchés qu'ils visitent. Ainsi, lorsqu'un utilisateur se connecte, il peut voir quels magasins proposent la denrée qu'il recherche dans un rayon d'un kilomètre.

Cette application présente les mêmes avantages et inconvénients que le bouche-à-oreille, mais de façon amplifiée. Ainsi, un arrivage peut avoir lieu sans être signalé immédiatement; et le temps qu'un utilisateur se rende sur le lieu de vente, le produit peut être en rupture de stock.

Plus les membres du réseau seront nombreux et plus l'information sera précise, peut-on supposer; mais les stocks seront peut-être également plus vite écoulés. José Augusto Montiel espère proposer prochainement une application pour Blackberry; en revanche, il ne dispose pas d'un équipement Mac, indispensable pour créer une application pour iPhone. En 2012, les "téléphones intelligents" les plus vendus étaient des Blackberry, suivis des portables sous Android.