J'ai donc dû attendre jusqu'à aujourd'hui pour goûter le BN local, celui que les étudiants achètent en redescendant de la fac vers la grande artère: deux galettes de pain azyme, mais plutôt bon, et en sandwich au milieu, une ou deux garnitures au choix.
Lesquelles garnitures ne me semblent pas forcément aller ensemble, mais tout est question de point de vue. Jugez-vous même, de droite à gauche: dulce de arequipe (confiture de lait), confiture de mûres, crème de lait (d'accord, ça a l'air redondant, mais rappelez-vous qu'on est dans un pays où, quand on ne précise pas: beurre de lait, on se retrouve avec du beurre de cacahuète), et fromage râpé. Au lait de vache, sûrement, mais c'est à peu près tout ce que ça peut avoir de commun avec du fromage français. A preuve, ça ne se conserve pas au frais, et c'est vendu un peu partout fourré à la confiture, dans des petits pochons.

Voilà, donc on commande, on prend, on mange, c'est bon, on s'en colle partout, et on va laver son blouson.
Episodes précédents:
Les petits métiers de Bogota (4): réparateur de vélo (du dimanche)
Les petits métiers de Bogota (3): vendeur de boissons chaudes
Les petits métiers de Bogota (2): charretier
Les petits métiers de Bogota (1): loueur de portable