Le Salvador, tout petit pays d'Amérique Centrale (21.000 km2, soit les départements du Finistère, des Côtes d'Armor et du Morbihan, et 6 à 7 millions d'habitants) vit beaucoup de l'exportation de ses travailleurs. Ils sont plus de 2 millions à avoir émigré aux Etats-Unis et 3 millions émigré tout court. La saignée a commencé dans les années 80, quand plus d'un million et demi de personnes ont fui la guerre civile.
D'après América Económica, un certain nombre de ces travailleurs songerait à revenir au pays - lequel n'a strictement rien prévu pour les accueillir, un Salvadorien ayant réussi étant un Salvadorien installé aux Etats-Unis, qui ne coûte rien à l'Etat mais qui lui rapporte.
Mettre en place des infrastructures efficaces, recréer un tissu d'entreprises, pacifier le pays, mais aussi et peut-être même surtout réveiller la fierté d'être Salvadorien et de vivre au Salvador: voilà le défi qui attend le prochain président, Mauricio Funes, qui prendra ses fonctions le 1er juin pour 5 ans. Représentant du Front Farabundo Martí de Libération Nationale, l'ex-guérilla de gauche devenue parti politique en 1992, Mauricio Funes est un ancien journaliste (correspondant notamment de CNN) qui a été élu le 15 mars.
A lire dans Le Monde Diplomatique: El Salvador, des guérilleros au pouvoir.
Dans Le Figaro, Salvador: la présidentielle hantée par la guerre