Changement de style. La dauphine de Lula, brillamment élue en grande partie grâce à la popularité de son prédécesseur, n'a pas la même tolérance en ce qui concerne certains travers. Ainsi, elle a repris plusieurs de ministres de Lula, à la demande de celui-ci. Mais le ménage est en cours; en 72 jours, les titulaires de l'Agriculture, la Défense, le Transport et le Ministère de la Présidence ont démissionné sur des soupçons (étayés) de corruption. Au point que la coalition gouvernementale soit menacée: les petits partis alliés dont sont issus ces grands hommes corrompus prennent très mal la nouvelle tendance.
Les sénateurs ont donc apporté leur soutien à la présidente dans son recadrage éthique: "Comptez sur nous pour, si nécessaire, aller de par les rues mobiliser le peuple brésilien", lui a déclaré un sénateur du Parti Socialisme et Liberté. L'opposition soutient également la présidente dans sa croisade, de l'ex-président Fernando Henrique Cardoso à l'écologiste Marina Silva.
Les classes moyennes se sont ralliées à Dilma, alors que les classes populaires sont toujours des inconditionnelles de Lula: la présidente brésilienne bénéficie de 70 à 80% d'opinions favorables selon les enquêtes.
Malgré tout, elle a dû faire savoir à ses alliés politiques qu'elle ne forcerait plus de ministres à quitter le gouvernement, alors que sa chef de cabinet, Gleisi Hoffman, pourrait avoir touché une indemnité illégale en quittant la centrale hydroélectrique d'Itaipu pour travailler avec la présidente.
Le "nettoyage éthique" séduit les Brésiliens

8/30/2011, 8:03:54 AM dans Amérique
La présidente brésilienne a perdu quatre ministres en quelques mois, dont trois pour des faits de corruption. Désormais les médias ne se posent plus la question: ils sont convaincus que Dilma Roussef a entrepris une opération de nettoyage éthique. D'après les sondages, les Brésiliens en redemandent.
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