La dette externe des Etats sud-américains a été multipliée plusieurs fois et des pans entiers de l'industrie ont été purement et simplement supprimés. La transition d'un modèle 'développementaliste' en perte de vitesse, qui avait fait recette dans la région pendant des décennies, vers un modèle néolibéral, n'était pas planifiée. Ce choix n'a pas été effectué sur les bases d'un diagnostic économique réfléchi, mais avec une volonté de saborder un modèle qui assurait une trop grande place à l'Etat et au sein duquel les travailleurs se voyaient attribuer des parcelles de pouvoir, perçues comme trop importantes [...]
Par le démantèlement du filet social, la réduction des salaires réels et l'appauvrissement des classes moyennes - dont les instituteurs, dépendant de la fonction publique - le régime P***, plus qu'aucun autre, a procédé à une atomisation de la société laissant une empreinte indélébile sur le [pays]. Des professions qui, par le passé, bénéficiaient d'un statut reconnu dans la société ont été gravement fragilisées.
On parle de l'Argentine dans le premier paragraphe et du Chili dans le second. Le tout dans les années 70-80.
Source: Amérique du Sud: les démocraties inachevées, d'Alvaro Artigas.
Et encore, je n'ai pas approfondi la question du populisme et du candidat qui incarne un sauveur inattendu...