Le Chili fait appel à tous les spécialistes susceptibles de l'aider à remonter ses mineurs vivants. Une entreprise australienne va forer le puits de secours; la NASA conseillera sur la survie en espace clos... et une équipe de psychologues cherche comment dire aux mineurs que si le contact est établi, ils sont loin d'être tirés d'affaire.
Tout le monde se félicite de la discipline et du mental de fer (je l'ai pas faite exprès, celle-là) des mineurs, qui se sont rationnés (deux cuillères de thon, un demi-verre de lait et un biscuit toutes les 48h) dans un refuge équipé pour une attente de 48 à 72h. De fait, les mineurs auraient pu être remontés au bout de ce laps de temps si l'entreprise minière avait respecté l'obligation de construire un escalier dans la cheminée principale. Il s'agissait d'ailleurs d'un des éléments de mise en conformité exigés par les autorités pour la réouverture de la mine, fermée après un accident en 2007.
La compagnie San Esteban n'est pas très importante: elle n'exploite que la mine San José. Un de ses responsables a déjà expliqué qu'il faudra probablement déclarer la faillite; et que les salaires des mineurs ne pourront probablement pas être payés, à la grande colère du ministre du secteur minier, Laurence Golborne. La compagnie n'a pas non plus contracté d'assurance pour ses travailleurs... La solidarité nationale jouant à plein, un autre entrepreneur, exploitant une mine proche, a pour sa part signé un chèque de 5 millions de pesos, environ 8.000€, pour chacun des mineurs, et les initiatives se multiplient pour leur garantir une retraite paisible lorsqu'ils seront remontés. Pour le moment, personne en se risque à envisager que ce ne puisse pas être le cas pour les 33, mais les prochains mois seront difficiles, même si le contact est établi.