Lors des 4 premiers mois de l'année, la consommation prévue de carburant a été dépassée de 40.000 tonnes. La consommation quotidienne est d'environ 200.000 barils par jour, un peu plus de la moitié (115.000) étant fournie par le Venezuela à prix réduit, et un quart extrait du sous-sol cubain. L'île serait incapable de payer un surcoût de consommation, particulièrement dans une période où la fréquentation touristique et les remesas (envoi d'argent par les familles émigrées) sont en chute.
Mesures drastiques donc: comme l'indique El País, les boulangeries ne cuisent pas de pain pendant les pics de consommation électrique, l'air conditionné n'est autorisé que 5 heures par jour dans les entreprises d'Etat, et (on ne rigole pas) les chambres réfrigérées doivent être coupées deux heures par jour. La révolution ne sera pas arrêtée par une rupture de la chaîne du froid, sans doute une invention capitaliste qui ne s'applique pas aux bactéries cubaines! Le slogan est d'ailleurs clair: ¡Ahorro o muerte! (l'économie [d'énergie] ou la mort).
Il risque d'être rapidement modifié en Ahorro Y muerte.