Cuba, ça eut payé mais ça paye plus

3/7/2011, 10:59:00 PM dans Amérique

Il y a quelque chose de pourri au royaume du dans la république socialiste de Cuba, rapporte América Económica. Gamins effrontés, les Cubains n'écoutent plus les recommandations de leur Granma, l'organe de presse de l'île. Et refusent de payer leurs dettes à l'Etat.

Voilà que les Cubains refusent de payer les traites de leurs appareils électroménagers chinois fournis à tempérament par l'Etat, et même leurs amendes! Qu'est-ce que c'est, une révolte? Non sire, une révolution!

Car d'après les enquêtes menées par Granma (certainement déguisée en petit chaperon rouge), ce n'est pas que les Cubains ne peuvent pas payer. Comment, ils ne voudraient pas? Mais ils connaissent pas Raúl, ces mecs!

Voire. Des mauvaises langues (forcément) disent qu'un Etat qui accorde des crédits impayables à ses citoyens, ça rappelle la crise des subprimes. Qu'avec un salaire à 450 pesos mensuels, soit 13€, il est difficile de rembourser un appareil électroménager dont le prix moyen dépasse les 10.000 pesos. Et que quand ledit appareil a été fourni il y a près de 5 ans et ne fonctionne plus depuis belle lurette (bah oui, chinois, on vous avait dit), le Cubain ne voit pas bien pourquoi il continuerait de rembourser.

Manque à gagner pour l'Etat: plus de 17 millions d'euros en 2010, vous me direz, c'est rien, mais dans un pays où on coupe l'électricité quand le budget prévu est à sec, c'est ennuyeux. Et Raúl s'inquiète.

D'autant que les Cubains ne remboursent plus leurs amendes. A tout le moins: seuls 89,6% l'ont fait. Oui, dans un pays capitaliste, cela serait un joli score, mais pas à Cuba!

Et puis, il y a (le whisky) la Lybie. C'est le drame, ça, (le whisky) la Lybie. Ce cher camarade Kadhafi qui n'est plus apprécié à sa juste valeur. Ces révolutions arabes en partie dues à l'exaspération des chômeurs. Alors, les licenciements massifs de fonctionnaires ralentissent. Au 31 mai, on n'en aura pas licencié 500.000 (10% de la population active) comme prévu. Mais un autre écueil potentiel se dessine à l'horizon: le prix du carburant a encore pris 8%, et avec lui, d'autres produits vont probablement augmenter. Avec un mois de salaire, on peut se payer 12 litres d'essence spéciale.

Quand ça change, ça change. Faut jamais se laisser démonter.

(et merci à Michel Audiard pour les emprunts aux Tontons Flingueurs)

Source : América Economica