Bogota, à nous deux!

1/22/2011, 7:59:00 PM dans Colombie 2011

Tel le chat qui découvre son territoire, je m'éloigne de plus en plus de mon appartement (qui soit dit en passant n'est pas définitif et va me coûter cher avant d'avoir une solution). Première sortie: le magasin-restaurant d'en face.

'Quinua y Amaranto' est une boutique de commerce solidaire, qui vend donc des produits réalisés par des communautés, telle la mélasse en poudre, censément meilleure (pour la santé, pour l'environnement, au goût je conteste) que le sucre même brun.

On y mange quand même très bien, une fois assimilée la notion dite de 'la cacahouète partout'. Le beurre, c'est du beurre de cacahouète: 'es más rico'. Je te crois! Et le pain complet, c'est aux céréales, donc à la cacahouète. Oui, je sais, mais localement la classification a l'air très différente, et la cacahouète, on en met dans le pain complet et puis c'est tout.

Seconde sortie: ravitaillement, du côté de la Plaza Bolívar, sur laquelle on trouve la Cathédrale, le Sénat, et ce qui doit être le Palais de Justice, logiquement. On y trouve aussi des policiers dont la principale activité consiste à rabattre le touriste vers le Musée de la Police en lui faisant miroiter les pièces historiques et autres arsenaux confisqués à Pablo Escobar. Bon, on ira peut-être. Ils étaient charmants, quoique d'une poignée de main à trois doigts assez curieuse (ou alors, c'était un signe de reconnaissance maçon que je n'ai pas reconnu).

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Tant qu'à traîner par là, on a fait le tour de la Casa de Nariño, c'est-à-dire le Palais présidentiel, gardé par une collection de Ken en costumes divers sur le thème militaire. Le plus beau, c'est quand même le casque à pointe à la prussienne. Je retournerai vous le prendre en photo, peut-être à la relève de la garde.

Un peu plus bas vers la 10è Avenue, on s'est retrouvés dans un quartier de fournitures militaires. Que ça partout! Avec des mannequins plus vrais que nature en treillis et passe-montagne. Hommes, femmes, enfants: pas de jaloux. Tenues, équipements, accessoires, écussons et autres marques d'identification: à croire que les policiers doivent s'équiper eux-mêmes, comme les enfants dans les collèges privés à uniformes. Extrêmement impressionnant en tout cas.

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On est aussi entrés dans des ruelles rigolotes et moins courues (en se disant: au pire, on court très vite dans l'autre sens), celle des imprimeries (avec des offsets comme on ne voit plus), celle des vendeurs de paniers et autres vanneries, celles des marchés, dans lesquelles les vendeurs sentant passer le chaland lui lancent un '¡a la orden!' parfois accompagné de 'con mucho gusto' ou de '¿qué se le ofrece?'

La suite au prochain numéro.