Le TransMilenio vu de dedans

2/28/2011, 2:22:00 PM dans Colombie 2011

[Rédigé le samedi 26/02 - panne d'internet...] Demain je suis de TransMilenio mais, soyons fous, j’ai fait une tentative ce matin. Histoire d’appréhender un peu 'l’orgueil de Bogota' plutôt un samedi qu’un dimanche.

Il faut bien reconnaître qu’au premier abord, c’est un peu compliqué. Les caissiers encaissent et ne sont guère disposés à renseigner (sauf à demander avant de payer). Donc, on se retrouve dans la station, et là il faut se débrouiller avec les panneaux explicatifs.

Tout d’abord repérer sa zone, identifiée par une lettre. Jusque là, ça va. Ensuite, la ligne, identifiée par un numéro. Il y en a un certain nombre, dont plusieurs font le même parcours mais en ne s’arrêtant pas partout. Pour que ce soit plus drôle, elles ne sont pas toutes citées, seulement les principales.

Une fois qu’on a à peu près identifié la ou les lignes qui va/vont au bon endroit, il faut s’assurer qu’elle(s) circule(nt) (l’express F70, par exemple, pas les week-end). Et enfin, trouver le bon «wagon» : l’endroit où va s’arrêter le bus, sur ce qui ressemble plutôt à un quai de métro rennais, avec des portes vitrées qui ne s’ouvrent que lorsque celles du bus sont ouvertes. Pas forcément pile en face, d'ailleurs, ce qui ne simplifie pas la montée ni la descente.

A l’intérieur, on peut lire sur 2 écrans le nom des prochaines stations, ce qui est assez fourbe si l’on n’a pas compris que sont annoncées les DEUX prochaines et qu’on descend, puisqu’on a lu (ou entendu, parfois l'annonce vocale fonctionne, parfois pas) le nom de sa station. Ca permet d’attendre le bus suivant et de remonter dedans pour une étape…

Au demeurant, les stations sont fascinantes. Comme il faut pouvoir y garer en série un certain nombre de bus (en face des « wagons », les quais), elles sont très longues. A celle de ce matin, on ne sortait que par une extrémité (l’autre, évidemment, sinon c’est moins drôle), ce qui permettait de parcourir gaillardement 600 mètres pour revenir au même niveau mais sur la rue.

Là, on vaque à ses occupations (pour moi : convaincre ma carte bleue de me laisser faire des achats; raté), puis on décide de prendre le bus de retour. Etant arrivée par le F1, je cherchais le F1 de retour. Pas du tout. Parce qu’après la zone F, la ligne continue pour se terminer en zone B. Donc, c’est le B1 que je devais prendre. F1B1, logique, un sous-marin de narcotrafiquants coulé.

Au retour, j’ai pu apprécier ce que sont les conditions habituelles de transport (avec cependant la chance de bénéficier d’une place assise) : des gens entassés, éventuellement avec des achats amusants à transporter en bus (style étendoir à linge de 2 mètres de haut et son panier à pinces à linge) ; au point qu’à l’arrivée à la station où je descendais, la descente a été tellement longue que personne n’a eu le temps de monter. Il paraît qu’en semaine, c’est pire. De fait, de retour vers 13h30, je me suis ébaubie face à la longueur de la file pour accéder à la station (la photo n’en reprend qu’une partie) : on se serait cru au Liberté un soir de concert.

Bien, demain je testerai la correspondance (mon collègue Pierre me dit qu’il n’y a PAS de correspondance, que les bus font plusieurs zones même si ce n’est pas signalé sur la carte. Eh bah ça promet).

J’espère avoir retrouvé du wifi chez moi pour vous raconter ça. [eh non: la foudre est tombée jeudi sur un truc qui a coupé l'internet au quartier. Intervention annoncée mardi. On y croit on y croit...]