L'étude réalisée par des chercheurs de Mayorque et de Gerno porte sur deux populations d'oiseaux marins, le puffin des Baléares et le puffin cendré. Elle tend à montrer que ces espèces suivent les bateaux de pêche toute la semaine et se nourrissent des poissons rejetés; le week-end en revanche, pas de livraison 'à domicile': les oiseaux parcourent des centaines de kilomètres pour pêcher la sardine et autres calamars.
Le recours à cette pêche de proximité a un avantage pour ces deux populations menacées: les spécimens fragiles et les petits survivent davantage. En revanche, ces poissons sont de moins bonne qualité que ceux que les oiseaux trouvent en haute mer, car ils contiennent notamment plus de métaux lourds, entre autres produits dangereux. C'est pourquoi les scientifiques ont adopté l'expression de 'fast-food' pour cette alimentation de poissons rejetés: rapide et pleine de saloperies.
C'est moins exotique mais on voit le même comportement quand un bateau de pêcheur rentre dans n'importe quel port breton...