Celui qui réussira à s'attirer les bonnes grâces d'Evo Morales aura les clés de la production industrielle de voitures électriques. Bolloré, LG, Sumimoto et Mitsubishi sont officiellement sur les rangs. Mais les négociations ne sont pas encore ouvertes que Morales a imposé ses conditions: participation majoritaire de l'État bolivien dans tout projet, 60% des bénéfices et un processus industriel sur place, pas une simple exploitation de minerai. Pour l'instant les candidats ont dit oui à tout; ce qui peut surprendre vu de Bretagne où vient d'ouvrir une usine de batteries électriques selon une technologie unique, basée sur le film lithium polymère - les concurrents privilégient la batterie lithium-ion, qui, d'après Bolloré, est moins sûre. En même temps, c'est le discours normal d'un industriel qui défend son bifteck.
Paradoxalement, les nouveaux droits accordés aux Indiens par la Constitution si difficilement mise en place par le MAS, le parti d'Evo Morales, vont peut-être compliquer le projet du président. En effet, ce sont les communautés locales qui doivent approuver les accords industriels en dernier ressort.